Le 10 juillet suivant, une crise interne et la gravité des évènements en imposent le renouvellement : Danton, jugé trop modéré, est écarté ; le 27 juillet, le comité est complété avec la nomination de Robespierre et les 14 août et 6 septembre 1793[Note 36] par les autres membres. Le club électoral des néo-hébertistes ferme, pour sa part, au début de frimaire de l'an III. Son retrait temporaire de la scène politique permet la constitution d'un groupe d'opposants autour du Comité de sûreté générale et d'anciens représentants en mission, comme Tallien ou Fouché. Ils quadrillent le pays avec le soutien des frères de Louis XVI et de puissances étrangères. Bien que souvent présente dans la révolution politique, la violence n'est pas nécessaire pour caractériser celle-ci. Le 23 novembre, la Commune ordonne la fermeture des églises. Elle deviendrait la garantie des attentats contre la liberté, parce qu'elle manquerait de la volonté nécessaire pour les réprimer », « cinq paquets de lettres adressées à l'étranger », « le gouvernement révolutionnaire jusqu’à la paix », « régime de la liberté victorieuse et paisible », « qui veulent détruire les échafauds parce qu’ils craignent d’y monter », qui accorde ce qu'on lui présente comme une ultime purge parlementaire, « On n’emporte pas la patrie à la semelle de ses souliers ! Yves Benot, « Comment la Convention a voté l'abolition de l'esclavage dans les colonies », Michel Biard, Philippe Bourdin, Silvia Marzagalli et Joël Cornette (, La République jacobine : Terreur, guerre et gouvernement révolutionnaire, 1792-1794, La République bourgeoise de Thermidor à Brumaire, Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, département des estampes et de la photographie, proclamation de l'abolition de la royauté, Ouverture des états généraux à Versailles, Abolition des privilèges et des droits féodaux, Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, grandes spéculations boursières sous Louis XVI, Libéralisation du commerce des grains sous l'Ancien Régime, Élections législatives françaises de 1791, Déclaration de guerre de la France au roi de Bohême et de Hongrie, Élections législatives françaises de 1792, journées révolutionnaires des 31 mai et 2 juin 1793, l’insurrection du 2 juin des sections parisiennes, Amalgame des deux armées sous la Révolution, Déchristianisation (Révolution française), armées françaises sont passées à l'offensive, nouveaux enrôlements dans les volontaires nationaux, Club des citoyennes républicaines révolutionnaires, Réflexions d'un citoyen sur la séance royale, Histoire constitutionnelle de la France de 1789 à 1879, « Place de l'Ordonnance de 1669 dans l'évolution de la législation sur la chasse », F. Furet & M. Ozouf (1989) A Critical Dictionary of the French Revolution, p. 139, Apothéose de Jean-Jacques Rousseau, translation au Panthéon : le 11 octobre 1794, Historiographie de la Révolution française, Dictionnaire critique de la Révolution française, http://revue-etudesfrancaises.umontreal.ca/volume-25-numero-2-3/, https://journals.openedition.org/lrf/1458, Femmes Citoyennes Révolutionnaires (1789-1795), Mariage en France : Le mariage sous la Révolution, Liste des journaux parus sous la Révolution française, Liste des ouvrages littéraires écrits sous la Révolution, Liste des lieux importants de la Révolution française, Liste des ministres français de 1789 à 1799, Liste de personnalités associées à la Révolution française, Liste alphabétique des membres de l'Assemblée constituante de 1789, Liste des membres de l'Assemblée législative par département, Liste des présidents et vice-présidents de l'Assemblée législative, Liste des membres de la Convention nationale par département, Liste des présidents de la Convention nationale, Liste des sections révolutionnaires de Paris, Nom des villes françaises sous la Révolution, Volontaires nationaux pendant la Révolution, François Alexandre Frédéric de la Rochefoucauld, Liste des personnalités de la Révolution française, Déclaration des droits de l'État de Virginie, Déclaration d'indépendance des États-Unis, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Révolution_française&oldid=180747419, Page utilisant plus de deux colonnes de références, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Page pointant vers des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Portail:Révolution française/Articles liés, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, Portail:Politique française/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Insurrection populaire réclamant du pain et le retour à la Constitution de l'an I qui est violemment réprimée décapitant les derniers partisans d'une Révolution dure. Les partisans du retour à la monarchie remportent les élections de mars 1797. Pour la première fois en France, le pouvoir législatif repose sur un parlement bicaméral : le Conseil des Cinq-Cents (500 membres) et le Conseil des Anciens (250 membres). George Rudé. Les Montagnards qui siègent sur les bancs les plus hauts — d’où leur nom — s’identifient aux Jacobins ; leur électorat est essentiellement parisien et se situe chez les artisans ruraux et les petits exploitants. C'est à ce moment que s'esquisse la confrontation entre girondins et montagnards. — spécialement La Révolution française ; sans complément la Révolution, celle de 1789. Le peuple est divisé en 3 ordres : le clergé, la noblesse et le Tiers Etat. 1. C’est la fin de la société d'Ancien Régime. Néanmoins ces combats prendront fin, pour la plupart, en 1795 et 1796, après l'arrestation et l'exécution de ces deux chefs. Sa tête est découpée au canif[50]. Son discours met en garde contre tout esprit d'innovation ; celui de Necker n'aborde que les questions financières. Les conditions climatiques sont éprouvantes en 1788 avec une sécheresse au printemps, de violents orages le 13 juillet, provoquant de mauvaises récoltes et la hausse du prix des céréales et du pain[Note 1]. La majorité de ces nouveaux élus ne sont pas des néophytes. nécessaire]. De nombreux prisonniers sont libérés. ». Ces défenseurs de la cause populaire sont, comme les girondins, des bourgeois provinciaux qui se méfient des extrêmes[124]. La question du serment dégénère en affrontement violent dans l'Ouest où les villes soutiennent les prêtres jureurs et les campagnes les réfractaires. Cette proclamation, qui ne sera annoncée à Paris que les 22 et 23 juillet, a pour but de provoquer de. La Grande Armée catholique et royale n’existe plus. ), Le Grand Robert de la langue française, Paris, Dictionnaire Le Robert, 2e éd., 2001, vol. Le comte de Provence, notamment, est sommé de rentrer en France dans les deux mois, sous peine de perdre ses droits lors d’une régence éventuelle. Avant de se séparer, le 20 septembre 1792, l’Assemblée législative décide de laïciser l'état civil, qui devra désormais être tenu par les communes, d’autoriser le divorce et décrète le renouvellement complet de la Commune insurrectionnelle de Paris. Son exécution fait une impression profonde dans la population française et frappe de stupeur les souverains d'Europe[139] : elle est aussi un défi à l'Europe monarchique. Il est le garant de la sécurité, de la justice et de la foi de ses sujets. Or l'ensemble de la population parisienne est agitée : la bourgeoisie a peur pour la survie de l’Assemblée ; le peuple, lui, craint que les troupes ne coupent les routes du ravitaillement des Parisiens alors que le prix du pain est au plus haut. Mais ces mesures ne permettent pas de mettre fin aux difficultés de ravitaillement des villes. Guiffrey, « Documents inédits sur la journée du 14 juillet 1789 ». La tradition avait sanctionné la pratique d'un vote par ordre qui met le tiers en minorité. Le 9 juillet, elle se proclame Assemblée nationale constituante. Il faudra pourtant attendre le concordat de 1801 pour que la Vendée soit plus durablement pacifiée. V ; voir également « Révolution », in É. Les conseils s'octroient alors le droit de désigner les députés dans la moitié des circonscriptions. Par la loi du 22 décembre 1789, l’Assemblée crée les départements, circonscriptions à la fois administratives, judiciaires et fiscales. Pour appliquer les mesures adoptées, la Convention décrète (9 mars 1793)[161] l’envoi systématique, dans les départements et aux armées, de certains de ses membres : les représentants en mission qui ont des pouvoirs très étendus pour prendre les mesures qui leur paraissent nécessaires, pour rétablir l’ordre partout où il est perturbé et mettre en arrestation ceux qu’ils jugent suspects. Une rivalité de compétences l'oppose au Comité de salut public[Note 38]. Un plan d’insurrection contre la Convention, imprudemment proclamé par Ronsin puis repris par Vincent et Hébert (4 mars 1794), précipite la décision[222]. Créé le 2 octobre 1792, et renouvelé le 12 septembre 1793, les députés qui le composent sont au nombre de douze dont Vadier, Amar, ou Voulland[157] qui s’y montrent inexorables. La nouvelle Constitution de l’an III, qui acte la fin de la révolution populaire avec le rétablissement du vote censitaire, est votée par la Convention le 29 messidor (17 juillet 1795). Changement brusque, d'ordre économique, moral, culturel, qui se produit dans une société : Une révolution dans la peinture. Le tiers état réclame d'une part le doublement du nombre de ses députés afin qu'il corresponde à son poids réel dans les bailliages, ainsi que le principe du vote par tête où chaque élu dispose d'une voix. Dès le 8 septembre 1793, les armées républicaines remportent leurs premiers succès à Hondschoote puis le 16 octobre suivant à Wattignies : succès qui, sans être décisifs[186], permettent de ralentir l’invasion[Note 50] et justifient le redressement militaire français[187]. Ainsi, sur une population estimée à 24 millions d'habitants, la France compte environ 4,3 millions de « citoyens actifs » et 3 millions de citoyens « passifs »[90]. Incapable de faire face à l'énorme dette accumulée par la monarchie absolue et huit années de révolution, les assemblées se résignent à la banqueroute des « deux tiers ». Pourtant le 23 août 1793, sous la pression populaire, la Convention cède et, après des modifications, décrète la levée en masse. P. Caron (1935) Les Massacres de Septembre, p. 95, Ce décret transforme le recours aux envoyés en mission en véritable institution et définit aussi leur pouvoir. L’entrée en guerre de la Prusse aux côtés de l’Autriche (6 juillet) oblige l'Assemblée législative à contourner le veto royal en proclamant « la patrie en danger » le 11 juillet 1792 et en demandant à tous les volontaires d'affluer vers Paris[Note 20]. La mesure provoque l’effondrement de l’assignat ; la crise agricole se double d’une crise économique. Au début de l'été 1794, l'effort de guerre consenti par la nation porte enfin ses fruits. Cependant, si les montagnards ont dû faire des concessions, ils résistent encore à la pression sans-culotte[173] en refusant de s’engager davantage dans l’économie dirigée pour ne pas s’aliéner la bourgeoisie et la paysannerie : un refus formel est opposé aux autres exigences sans-culottes[174]. Pour le peuple c’est à eux d’aller défendre la nation qui les favorise. Par ailleurs, les intendants et autres agents de l'administration de l’Ancien Régime restent à leur poste jusqu’à la formation d’une nouvelle administration. Ils tentent de les contrôler au travers des jacobins, pour parvenir à couper court aux menaces d’insurrections, que propagent régulièrement dans Paris ces terroristes[Note 40] que sont les enragés[Note 41] et dont ils craignent d’être finalement les victimes[Note 42]. La Révolution française est une période de bouleversements sociaux et politiques de grande envergure en France, dans ses colonies et en Europe à la fin du XVIIIe siècle. Révolution française: définition. Les gendarmes sont réquisitionnés pour recouvrer l'impôt. Cet article fait partie du dossier consacré à la. Ses grandes phrases et ses symboles culturels sont devenus les étendards d'autres bouleversements majeurs de l'histoire moderne, y compris lors de la révolution russe plus d'un siècle plus tard[7]. Les tueries, connues sous le nom de massacres de Septembre, dureront jusqu’au 6 septembre à Paris sans que les autorités administratives osent intervenir[122], et les députés ne les condamneront pas avant le 29 octobre[Note 22]. Marc Bouloiseau. Pourtant, au printemps suivant, le renforcement du gouvernement, l’affaiblissement des factions rivales ainsi que l’entente entre les deux comités a modifié la situation et lui permet d’agir d’autant que les ultras, qui recommencent à s’agiter, en fournissent l’occasion. Lorsqu'il préside la Fête de l'Être suprême, le 8 juin 1794, ses adversaires murmurent qu'il veut accaparer le pouvoir. À la faveur du développement d'une opinion publique, des échauffourées urbaines, en particulier à Rennes et en Dauphiné, émaillent les quelques mois qui séparent la convocation de la réunion des députés à Versailles[31]. Le 15 janvier, à l'issue des débats, le roi est reconnu coupable à une écrasante majorité, 693 voix contre 13, et le 17 janvier il est condamné à mort par une majorité plus étroite, 387 voix contre 334[138]. », « d’avoir trempé dans la conspiration tendant à rétablir la monarchie et détruire la représentation nationale et le gouvernement républicain », Le procès des Indulgents est un procès politique : on craint l’éloquence de Danton, or si ceux-ci sont acquittés (comme, « Tout prévenu de conspiration qui résistera, ou insultera à la justice nationale, sera mis hors des débats et jugé sur le champ. Toutefois ces décrets demandent de respecter les femmes, les enfants et les vieillards mais aussi les hommes sans armes. C’est du coup trois à quatre millions de « passifs » qui obtiennent la citoyenneté, pourtant seulement 700 000votants sur 7 millions que comptait le corps électoral se rend aux urnes ; chiffre proche de ceux de la monarchie censitaire, mais pour la première fois le petit peuple s’y manifeste. Mais le Comité de salut public, s’il rappelle la liberté des cultes (6 décembre 1793), ne peut pas la faire observer normalement et n’obtient là qu’un succès de principe[207]. Antoine Barnave recommande pour Grenoble qu'elle soit réservée à la « bonne bourgeoisie ». Le 20 avril 1792, sur proposition de sa part et après un vote à une écrasante majorité de l’Assemblée législative, la guerre est déclarée au « roi de Bohême et de Hongrie », c'est-à-dire à l’Autriche seule et non à l’Empire[104]. C’est à cette période que la France change de forme de gouvernement[185]. En 1793, après l'exécution du roi, une coalition se forme contre la France. Mais c'est l'armée d'Italie, commandée par le jeune général Napoléon Bonaparte, qui crée la surprise en volant de victoire en victoire et en forçant l'Autriche à signer la paix par le traité de Campo Formio du 17 avril 1797. Mais en définitive la Gironde disparaîtra de la scène de la Révolution à la suite de ses incohérences politiques et principalement pour avoir voulu la guerre sans s’être donné les moyens de la mener ; d’avoir tenté de sauver la monarchie ; d’avoir, par son libéralisme, renforcé la crise sans trouver les solutions pour y remédier ou pour avoir relancé le mouvement révolutionnaire pour ensuite en freiner l’élan[149]. Dans la soirée, à la demande de la commune de Paris, La Fayette arrive également à Versailles. (1789-1799) Jean-François Janinet, Prise de la Bastille par les gardes françaises et les bourgeois de Paris. Après les années d'inflation liées à l'assignat, la France connaît une période de baisse des prix qui touche principalement le monde rural. Lors de la fuite du roi le pays avait vécu sans lui et s’était aperçu qu’un roi n’était pas indispensable ; dès lors un autre régime était envisageable. La politique volontariste impulsée par le Comité de salut public permet de faire face et de redresser la situation tant à l’intérieur qu’à l’extérieur ; les premières mesures — favorisées par la mésentente des coalisés — sauvent la République et la Révolution. Les thermidoriens, dont certains ont participé à la Terreur, cherchent, surtout, en termes de pouvoirs à imposer une ligne médiane, entre le populisme néo-hébertiste toujours actif (Babeuf et son journal Le tribun du peuple, par exemple) et la dérive royaliste qui menace. À cette période les troupes françaises occupent aussi la Savoie, possession de la maison de Savoie[Note 26]. La loi du Maximum des denrées de première nécessité est supprimée le 24 décembre 1794, dans l'espoir d'enrayer le marché noir. Utilisés d’abord comme bons du Trésor, ils reçoivent un cours forcé en avril 1790 pour devenir une véritable monnaie. Les Parlements, cours de justice d'Ancien Régime, et les états provinciaux instrumentalisent leur droit de remontrance lors de l'enregistrement des lois pour s'opposer aux réformes ministérielles du Conseil du roi. Chaque membre se spécialise dans un domaine particulier, comme Carnot aux armées[156]. Les journées révolutionnaires des 31 mai et 2 juin 1793, avec l’arrestation des principaux chefs girondins, mettent fin à leur prépondérance politique. Pendant toute la durée du Directoire, l'instabilité politique est incessante. Cette période de l'histoire de France a mis fin à l'Ancien Régime en remplaçant la monarchie absolue par une suite de régimes plus ou moins définis, dont la Première République un peu plus de trois ans après la prise de la Bastille. C'est le cas de l'influent ouvrage d'Edmund Burke, En particulier dans les travaux qui ont interrogé la question de la violence révolutionnaire. Les lois et décrets votés par l'Assemblée ne sont valables que si le roi les promulgue. Cette période de l'histoire de France a mis … À la suite d’incidents, la loi martiale est décrétée par la municipalité, dirigée par Bailly. Par ailleurs, la multiplication des républiques sœurs inquiète les grandes puissances, Russie et Royaume-Uni en tête, qui craignent la contagion révolutionnaire et une trop forte domination de la France sur l'Europe. Des révoltes royalistes se développent également en Lozère et dans la vallée du Rhône[Note 32]. Le prix du pain reste élevé et des troubles agitent sporadiquement les villes et les campagnes. Les républicains modérés organisent en septembre 1797 un coup d'État qui chasse deux des cinq directeurs et destitue ou invalide l'élection de 177 députés. C'est aussi la première manifestation des foules révolutionnaires organisées[46]. Le vote étant positif, ces États sont rattachés à la France. Louis XVI accorde le doublement mais garde le silence sur la modalité du vote. Au XVIIIe siècle, l'essor de nouvelles catégories sociales dans les villes et dans les gros bourgs est indéniable. Les circonscriptions administratives de l'Ancien Régime étaient très complexes. À partir de 1797, l'État demande aux contribuables de payer les impôts en numéraire. Ils deviennent des biens nationaux qui seront vendus par lots pour combler le déficit de l'État. Pour eux, le pays est leur propriété et les souverains européens formant une grande famille, ce n’est pas faire preuve de trahison que de faire appel à eux pour remettre le pays à la raison. La situation économique contribue aussi à détourner les Français du régime. Surtout, conformément aux décrets parus entre 1790 et 1792, les circonscriptions paroissiales sont remaniées et un très grand nombre supprimées, ce qui déclenche un flot de protestations. Les offensives anglaises, russes et autrichiennes sont repoussées par les armées françaises dirigées par Brune et Masséna. Après avoir réussi le démantèlement des organisations politiques de leurs opposants, les modérés s'emploient à éliminer leurs représentants les plus célèbres. Cet épisode de la Révolution, qui oppose uniquement des montagnards, se noue en septembre-octobre 1793 — alors que la déchristianisation fait rage en France puis à Paris — entre les modérés appelés, suivant les cas, citra-révolutionnaires, dantonistes ou. L'abolition de la dîme est également assortie initialement d'une clause de rachat, finalement annulée en avril 1790. Des Gardes françaises mutinées amènent alors des canons pris aux Invalides : le gouverneur cède et abaisse les ponts-levis. Dès le début du mois de juillet, la crise frumentaire et les émeutes qu'elle provoque, poussent des citoyens à se mobiliser pour contester un pouvoir municipal jugé défaillant[51]. Alors qu’à cette période Louis XVI possède d'importantes prérogatives constitutionnelles, que le système monarchique n’est pas contesté[68] et que la figure royale n'est encore que peu attaquée[69], la tentative de fuite du roi, les 20 et 21 juin 1791, est une date clé de la Révolution[70] : elle rompt les liens symboliques unissant le roi à la nation[71], précipite la désacralisation de la personne royale[72] et le renversement de l'opinion à son égard[73] et relance enfin la crainte du complot intérieur préparant l'invasion, provoquant une série de lois d'urgence qui préfigurent la Terreur[74]. La Constitution de 1791, achevée le 3 septembre, est acceptée le 13 par le roi qui prête serment de fidélité le lendemain[84]. Face à cette résistance, le roi invite le 27 juin les trois ordres à débattre ensemble[36]. Si à Bordeaux on ne compte, au début, qu’une centaine de victimes, en juin et juillet 1794, l’arrivée du jeune représentant en mission Jullien (de Paris) provoque un regain de répression qui en encouragera deux fois plus. La Révolution française est la période de l'histoire de France comprise entre l'ouverture des États généraux en 1789 et le coup d'État du 18 brumaire (9-10 novembre 1799) de Napoléon Bonaparte.Il s'agit d'un moment crucial de l’histoire de France, puisqu'elle marque la fin de l'Ancien Régime, avec le passage à une monarchie constitutionnelle, puis à la Première République. Au petit jour, les insurgés composés de gardes nationaux des faubourgs patriotes et des fédérés se présentent devant les Tuileries que défendent des volontaires nobles, la Garde suisse et une poignée de gardes nationaux. Louis XVI est guillotiné le 21 janvier 1793 place de la Révolution. Les muscadins prônent le remplacement de La Marseillaise par Le réveil du peuple contre les terroristes. La prise de la Bastille s'explique d'abord par la volonté de trouver la poudre nécessaire aux milices bourgeoises des districts mais elle est immédiatement élevée au rang d'acte fondateur de la révolution populaire[45]. Après les journées de septembre et la disparition des « enragés »[Note 46], Hébert et ses amis s’attaquent ouvertement aux montagnards, les identifiant à des « nouveaux brissotins » et en demande l’épuration à la Convention[171]. Inspirée par les physiocrates, les seigneurs cherchent par ailleurs à optimiser les revenus tirés de l'exploitation de leurs terres et remettent en vigueur des privilèges comme l'exploitation exclusive des communaux, avec pour effet d'en priver et d'appauvrir les paysans non propriétaires.[réf.